« L’enfance d’un Nain » par Bärbäck
Je me souviens, lorsque j’étais jeune nain, que ma barbe était encore clairsemée et ma voix pas encore rauque, des récits des anciens pendant les veillées... Ils nous contaient au coin du feu leurs aventures extraordinaires aux quatres coins du monde, les combats et les monstres, qui au fur et à mesure de l’avancée de la nuit ( et du nombre de pintes bues ) devenaient de plus en plus impressionnants... Nous nous imaginions alors, moi et mes treize frères et soeurs (et oui, ma mère ne voulait pas une famille nombreuse, j’étais presque fils unique... snif ), pourfendant les monstres légendaires, arpentant les chemins les plus dangereux, explorant ce monde si vaste qui nous tendait les bras... Malheureusement, notre mère nous ramenait les pieds sur terre en nous parlant des nombreux et abominables Loups qui rôdaient tout autour de notre village, empèchant ainsi nos jeunes jambes de nous porter trop loin du domicile familial.
Losqu’enfin, à 7 ans, j’eu l’age d’avoir mon premier fusil et d’accompagner mon père à la chasse dans la Vallée des Frigères, je fus surpris de voir que les « abominables Loups » dont m’avait parlé ma mère et qui me faisaient si peur jadis n’étaient en fait qu’une poignée de louvetaux ! Automatiquement, je me mis à douter des exploits contés par mes oncles, mon père, et a mettre en cause l’existence même de tous ces monstres...
Puis vint l’age du premier familier ( j’avais alors « la barbe de raison » comme on dit chez nous ), ami indispensable de tout chasseur qui se respecte... C’est avec lui que je pris donc la route au matin de ma dixième année, en laissant ma mère en larmes et mon père boudeur ; les nains n’expriment pas facilement leurs émotions quand ils ne sont pas saouls ( donc quand ils ont la gueule de bois...). Je partais enfin vivre mes propres aventures !!
Lorsqu’au bout d’une journée de marche, ayant bu jusqu’à la dernière goutte la bière maison donnée par ma mère ( « Pour la route mon grand... snif »), et ayant épuisé toutes les munitions données par mon père (« Pour la route p’tit gars... hum. ») en tirant sur les lapins et les oiseaux qui traversaient la route, je m’assis désespéré... J’étais en train d’enlever mes bottes déjà percées lorsqu’un « Bonjour ! » sonore me sortit de mes lamentations. Je levais le tête pour me retrouver face à une grande fille avec de grandes oreilles, en train de danser !!! Elle me proposa de danser avec elle, ce que je fis avec plaisir... « Tu es un danseur né mon Bärbäck » me disait ma mère... La fille, elle, éclata de rire... (A mon avis elle a été très impressionnée). Elle m’expliqua ensuite qu’elle était une elfe de la nuit et qu’elle se rendait à Ironforge ( maintenant Forgefer ), et m’invita à la suivre, ce que je fis sans hésitation... En chemin, elle m’appris qu’il existait différentes races dans le monde, et il me paru bizarre que mes oncles aventuriers ne me l’ai jamais appris...
En arrivant à Ironforge, je me rendis compte du nombres de choses dont mes oncles ne m’avaient pas parlé ! L’image dont je me souviendrai toujours est celle d’un Nain équipé d’une armure extraordinaire, chevauchant un bélier superbe à toute vitesse, suivi par un Tigre ! Il passa juste à côté de moi, et à ce moment je compris ce qu’était un VRAI aventurier... Je me jurais à ce moment de devenir comme ce Fier Nain, et de revenir un jour dans mon village natal afin de raconter mes propres aventures et de dire la vérité aux jeunes et naïfs nains... Enfin, évidemment l’alcool peut légèrement enjoliver les histoires, mais je n’en suis pas responsable !! Je ne vais pas parler plus longtemps, d’ailleurs j’ai déjà trop parlé et ma langue est sèche comme un cul de Kodo des Tarides !
A BOIRE TAVERNIER !!